Les merveilles de l’animal en A : Le Ara

Il existe des oiseaux dont le nom, en trois lettres, suffit à convoquer l’extraordinaire. Le « ara » en fait partie : un concentré de couleurs, de cris et de mystère venu tout droit des forêts d’Amérique centrale et du Sud. Derrière ce mot court se cache une foule d’espèces aussi différentes qu’inoubliables, réunies sous la bannière d’un même genre mais séparées par des nuances de plumage, de taille ou de tempérament. Certains, comme l’ara de Spix, frôlent la légende tant ils sont devenus rares sur Terre.

Longévité hors du commun, parfois plus d’un demi-siècle en captivité, les aras interpellent par leur capacité à traverser le temps. Cette particularité impose d’ailleurs de s’interroger sur leur qualité de vie, ici comme dans leur habitat d’origine. Chaque espèce, avec ses détails, suscite la curiosité et l’envie d’en savoir plus sur ces perroquets hors du commun.

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Les aras, des perroquets fascinants aux mille couleurs

Impossible d’ignorer la présence d’un ara. Ces perroquets venus d’Amérique centrale et du Sud incarnent la flamboyance et l’audace du monde animal. Leur plumage ? Un feu d’artifice de bleu, de jaune, de vert ou de rouge. Les aras se déclinent en quatorze espèces sauvages, du Mexique à l’Argentine,et la plupart figurent désormais sur la liste des espèces menacées.

Dans la canopée, ces animaux exotiques vivent en groupes sonores, parfois turbulents. Leur cri résonne à travers la forêt, marquant leur territoire. Sociables, joueurs, d’une intelligence remarquable, ils apprennent à imiter les sons, voire des dizaines de mots. Leur bec puissant leur sert à ouvrir les fruits les plus coriaces, véritable outil de précision. Certains aras atteignent 80 ans en captivité, une longévité qui force le respect.

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Derrière l’apparence spectaculaire se cache un comportement captivant. Voici ce qui distingue particulièrement les aras :

  • Les oiseaux élevés par l’être humain deviennent très attachés à leur entourage, mais demandent une attention quotidienne et beaucoup de présence.
  • À l’état sauvage, la prudence prime : l’humain est souvent perçu comme une menace, ce qui rend leur observation délicate.

Les aras dépassent l’image d’animaux de compagnie : ils incarnent tout ce que la nature a de plus étonnant, véritables symboles de la biodiversité à préserver.

Quelles sont les principales races d’ara et comment les distinguer ?

Dans la grande famille des perroquets, les aras se déclinent en une multitude d’espèces, chacune affichant un plumage coloré et un caractère bien affirmé. Difficile de passer à côté de l’ara ararauna,le fameux ara bleu et jaune. Son ventre jaune vif, son dos bleu azur en font un symbole de l’Amazonie. Ce perroquet, dont le sort inquiète, peut dépasser cinquante ans. C’est lui qui a inspiré le film « Rio », récit animé qui met en lumière ce joyau du monde animal.

Autre figure marquante : l’ara macao, flamboyant avec ses plumes rouges. Contrairement à d’autres, il ne figure pas parmi les plus menacés, mais ce n’est pas le cas de l’ara canindé,l’ara à gorge bleue,dont la population décline sévèrement. Le ara chloroptère, ou ara à ailes vertes, porte une bande verte caractéristique sur ses ailes, clin d’œil à la luxuriance de la nature sud-américaine.

Plus discret, l’ara sévère, aussi appelé ara vert, peuple notamment le Panama et l’Amazonie. D’allure plus modeste, il séduit par sa vivacité et sa capacité d’adaptation. Pour reconnaître chaque espèce, il suffit souvent d’observer la couleur du bec, les motifs autour des yeux ou la teinte des plumes sous la queue. Chaque ara, par ses différences, raconte une facette singulière du vivant.

Habitat naturel, alimentation et comportement : ce qu’il faut savoir sur la vie des aras

Les aras évoluent au cœur des forêts tropicales, de la canopée mexicaine jusqu’aux jungles les plus profondes d’Argentine. La forêt amazonienne abrite la majorité des espèces sauvages, mais certaines vivent encore au Panama, en Bolivie ou au Pérou. Pour survivre, ces animaux exotiques recherchent les grands arbres, où ils nichent à plusieurs mètres du sol. Leur territoire peut s’étendre sur des kilomètres, imposant ainsi de vastes espaces pour répondre à leurs besoins quotidiens.

Leur alimentation est variée. Voici ce qui compose le menu quotidien d’un ara :

  • Fruits mûrs
  • Noix et graines
  • Écorces ou fleurs selon la saison

Le bec puissant de l’ara est capable de casser les coques les plus robustes, notamment celles des palmiers. Cette alimentation diversifiée alimente leur métabolisme rapide et leur énergie débordante. Les aras jouent aussi un rôle écologique : en dispersant les graines, ils participent à la régénération de la forêt.

Le comportement des aras intrigue par sa complexité. Ils vivent en groupes soudés, tissant des interactions riches et variées. Leur intelligence animale s’exprime très tôt : apprentissage de nouveaux sons, jeux collectifs, capacité d’adaptation. En captivité, certains deviennent très proches de l’humain, mais gardent toujours une part d’instinct,l’ennui, la solitude peuvent provoquer des réactions imprévisibles. Pour les apprivoiser, les éleveurs misent sur le renforcement positif, utilisant friandises, graines ou clicker. Des lieux comme le Corrientes Loro Park en Argentine illustrent pleinement cet équilibre entre préservation et relation humain-animal.

Tête de aras rouge avec détails des plumes et regard intense

Ressources pour approfondir : livres, documentaires et vidéos sur les aras

Pour explorer l’univers des aras, amateurs de monde animal et passionnés de plumages colorés trouveront de nombreuses pistes. Plusieurs livres valent le détour, à commencer par le Bestiaire fabuleux du Brésil de Barbara Pillot, illustré par Ghislaine Herbéra. Cet ouvrage s’inspire des légendes brésiliennes pour présenter des créatures étonnantes, dont le perroquet sud-américain occupe une place de choix. Les amateurs de poésie apprécieront Le Bestiaire des mots : Petits poèmes à cinq pattes,un ouvrage où l’ara partage la vedette avec d’autres animaux, entre vers et aquarelles.

Pour les plus jeunes, J’ai un animal (Gwénola Morizur, Irene Penazzi) aborde la relation humain-animal à hauteur d’enfant. Le livre Merci au loup de Sibérie, à la tortue des Galapagos, au cerisier de Mandchourie (Albane Gellé, Nathalie Dieterlé) propose un voyage poétique à travers la planète : du bec du perroquet à la carapace de la tortue, chaque espèce raconte le monde à sa façon.

Côté écran, le film d’animation Rio (2011) met à l’honneur l’ara ararauna, directement inspiré du destin fragile de cet oiseau. Le Salon du livre et de la presse jeunesse, soutenu par la région Île-de-France, propose aussi des lectures enregistrées et accessibles à tous, pour découvrir la richesse de l’univers animalier à travers la littérature et le documentaire.

Face à la palette de couleurs, d’intelligences et de récits que tissent les aras, difficile de rester indifférent. Observer leur vol, c’est toucher du regard un fragment de forêt vivante, un éclat de biodiversité qui, pour l’instant, continue de défier le temps.