Animaux : symptômes vers, identification et traitements efficaces !

Un chien qui s’essuie frénétiquement le derrière sur le tapis, ça fait sourire, parfois même rire. Pourtant, derrière cette scène burlesque, se cache un adversaire invisible qui ne fait pas de quartier : les vers intestinaux. Tapie sous la fourrure ou nichée dans l’intestin, cette armée de parasites chamboule la vie de millions de chiens et de chats, sans distinction.

Un appétit soudain qui explose, un pelage qui perd sa brillance, une fatigue qui s’installe sans prévenir – autant d’indices qui doivent mettre la puce à l’oreille. Être attentif aux signaux, c’est déjà offrir une chance à son compagnon de retrouver sa vitalité. Mais encore faut-il réussir à décoder les symptômes… et ne pas se tromper de cible au moment du traitement.

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Pourquoi les vers parasitent-ils nos animaux ? Comprendre les causes d’infestation

Les vers ne font pas la fine bouche : chiens, chats, tous sont concernés. En France, le problème n’a rien d’anecdotique. Le moindre sol contaminé, un rongeur attrapé à la volée, une proie avalée trop vite : tout leur sert de porte d’entrée. La famille des parasites intestinaux est vaste. Entre les vers plats comme le ténia, parfois plus longs qu’un bras, et les vers ronds tapis dans la terre ou les déjections, difficile de passer entre les gouttes quand on mène une vie d’animal curieux.

Leur mode opératoire fait froid dans le dos : les œufs, disséminés dans l’environnement, attendent patiemment qu’un museau ou une patte vienne les ramasser. Un coup de langue, et le tour est joué : les larves investissent l’organisme. Certains vers sont plus rusés encore, passant par un hôte intermédiaire – la puce, le campagnol ou l’oiseau du jardin – pour gagner leur cible finale. Résultat : la menace s’étend bien au-delà du périmètre du canapé.

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  • Les vers intestinaux s’installent dans l’intestin, déclenchant troubles digestifs et carences.
  • Les vers pulmonaires se faufilent jusque dans les bronches, provoquant toux et difficultés à respirer.
  • Le ténia débarque souvent via une puce infectée. Ce scénario, trop souvent sous-estimé, est pourtant monnaie courante sous nos latitudes.

L’accès à l’extérieur, le contact avec d’autres animaux, la chasse ou même un simple jardinage exposent nos compagnons. Un bac à sable du voisinage, une gamelle partagée, un coin d’herbe souillé… la liste des risques ressemble à un inventaire à la Prévert. À chaque propriétaire d’ouvrir l’œil sur son environnement immédiat.

Symptômes à surveiller : quand s’inquiéter pour son animal ?

La présence de vers dans l’organisme d’un chien ou d’un chat ne passe pas toujours inaperçue. Certains symptômes sautent aux yeux, d’autres avancent masqués. Il faut apprendre à reconnaître ces signaux, à la fois subtils et révélateurs.

  • Perte de poids qui s’installe, alors que l’animal dévore sa gamelle : la malnutrition guette, les parasites lui volent ses nutriments.
  • Vers visibles dans les selles ou collés à l’anus : les vers ronds ressemblent à des fils blancs, les segments de ténia à de minuscules grains de riz mobiles.
  • Diarrhée, vomissements, pelage terne, démangeaisons : le digestif et la peau trahissent souvent une infestation.
  • Toux, essoufflement, apathie inhabituelle : les vers pulmonaires fragilisent l’animal en s’attaquant à sa respiration.

Les jeunes et les animaux fragilisés par l’âge ou la maladie encaissent plus mal l’infestation. Chez eux, on voit le ventre gonfler, la croissance stagner, la pâleur gagner les muqueuses. Un chat amorphe ou qui boude sa nourriture mérite d’être examiné. Quand les vers font leur apparition dans les excréments, le doute n’est plus permis. Mais certains parasites restent invisibles sans analyse vétérinaire : la vigilance impose donc un suivi régulier.

Des troubles digestifs qui s’éternisent, un état général qui se détériore, des démangeaisons sans cause apparente : voilà le signal pour décrocher un rendez-vous chez le vétérinaire. Agir vite, c’est parfois éviter le pire.

Identifier les principaux types de vers chez le chien et le chat

Type de vers Espèces concernées Caractéristiques
Vers ronds chien, chat Parasites intestinaux très courants, parfois visibles à l’œil nu dans les selles. Les ascaris provoquent ballonnements et troubles digestifs, notamment chez les plus jeunes.
Vers plats (ténia) chien, chat Segments blancs, mobiles, évoquant des grains de riz près de l’anus ou dans la litière. La contamination survient après ingestion d’hôtes intermédiaires infectés (puces, rongeurs).
Vers pulmonaires chien, chat Installés dans les poumons, ils provoquent toux persistante et essoufflement. La transmission se fait souvent lors de l’ingestion de mollusques ou de proies sauvages contaminées.
Vers du cœur chien, rarement chat La dirofilariose sévit davantage dans le sud de l’Europe, mais quelques cas sont signalés en France. Ce ver attaque le cœur et les vaisseaux, entraînant une maladie grave.

Reconnaître les risques spécifiques

  • Les vers intestinaux sévissent surtout dans les élevages, refuges et zones rurales.
  • La découverte de ténia indique presque toujours des puces présentes sur l’animal.
  • Les vers pulmonaires gagnent du terrain dans certaines régions, surtout chez les chats qui chassent.

Impossible de généraliser : chaque parasite a ses propres exigences. L’identification précise est incontournable, car chaque espèce réclame un traitement distinct et un suivi adapté.

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Traitements efficaces et conseils pour protéger durablement votre compagnon

Quand il s’agit de lutter contre les vers, le vermifuge reste la référence. Il cible la plupart des parasites intestinaux, qu’ils soient ronds ou plats. Le choix du produit n’est pas anodin : mieux vaut suivre la prescription du vétérinaire, qui adaptera la formule à l’âge, au poids et à l’espèce de l’animal. Certains vermifuges couvrent aussi les vers pulmonaires, dont la présence devient plus fréquente dans nos régions.

Avant de dégainer le traitement, posez le bon diagnostic :

  • Une analyse des selles (coprologie) permet d’identifier précisément la ou les espèces en cause.
  • En cas de suspicion de vers du cœur ou de vers pulmonaires, une prise de sang s’avère nécessaire.

Le rythme du traitement fait la différence. Pour un chien adulte qui sort régulièrement, comptez quatre cures par an. Un chat d’appartement se contente souvent de deux, sauf situation à risque (enfant en bas âge, chasse, cohabitation).

La prévention se joue aussi au quotidien :

  • Éliminez les hôtes intermédiaires infectés (puces, rongeurs) avec un antiparasitaire adapté.
  • Ramassez rapidement les selles, pour éviter la dissémination des œufs dans l’environnement.
  • Lavez souvent paniers, coussins et litières.

Une assurance santé animale amortit le coût des analyses et traitements, surtout lorsqu’un parasite résiste. Mais rien ne remplace la vigilance : suivi vétérinaire régulier, prévention et réaction rapide garantissent à votre animal une vie pleine d’énergie… et un tapis enfin préservé des séances de grattage acrobatique.